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Pas toujours facile pour les médias d’analyser l’actualité. Car les journalistes sont

souvent obligés de réagir en urgence sans avoir le recul nécessaire alors que les experts, appelés à la rescousse, sont parfois enfermés dans leur compétence.

 

Pour tenter de proposer un autre regard, Jean-Noël Dumont, philosophe,

et Philippe Brunet-Lecomte, journaliste, ont décidé de relever le défi. En proposant

en 2024, tous le deuxième jeudi de chaque mois, un moment de réflexion

 sur un sujet qui domine l’actualité pour une analyse en profondeur

sous forme d’un entretien, questions-réponses.

 

Des interventions publiques de 50 minutes suivies d’un débat qui se déroulera

entre 12h30 et 14h dans les salons du Collège Hôtel  5 place Saint-Paul, Lyon 5ème.

Interventions qui seront enregistrées et rediffusées en podcast.

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Vers une Europe des nationalistes  ? 

avec Patrick Martin-Genier, professeur à Sciences-Po Paris, auteur du livre référence 

"L'europe a-t-elle un avenir ?" et intervenant sur la chaine d'info en continue LCI 

Jeudi 30 mai 2024 de 12h30 à 14au Collège Hôtel, 5 place Saint-Paul, Lyon 5ème

Inscriptions p.brunetlecomte@gmail.com ou sur contact

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Podcast

"Terre et Gerre"

 "Immigration

entre fantasme et déni"

"Faut-il privatiser

l'Education Nationale ?"

"Faut-il avoir peur

de l'Islam ?"

Retrouver

toutes les séquences

de Philo Décrypte

sur l'onglet Podcast

Jean-Noël Dumont, philosophe, et Philippe Brunet-Lecomte, journaliste

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Programme   

Les deux prochaines

séquences de Philo Décrypte  :

«Vers une Europe

des nationalistes ?»

jeudi 30 mai

avec Partick Martin-Genier, professeur à Sciences Po-Paris

consultant sur la chaine d’info LCI

«Dette publique,

dans l'impasse ?»

jeudi 20 juin

avec Jean-Marc Daniel, polytechnicien, professeur à l’ESCP, chroniqueur aux Echos

et à BFM Business

Vos suggestions 

sur contact

Vers une Europe

des nationalistes ?

 

A la veille des élections européennes qui risquent d’être surprenantes, Patrick Martin-Genier,

expert reconnu et européen convaincu évoquera jeudi 30 mai l’avenir de l’Europe.

 

Son livre «Quel avenir pour l’Europe ?" est une référence pour les étudiants mais aussi pour les journalistes, les élus… Plus de 500 pages qui retracent l’histoire de la Communauté européenne et dressent des perspectives.

Précis, rigoureux, mais sans langue de bois, ce juriste enseigne le droit public à Sciences Po-Paris dont il est un ancien élève comme de l’Institut d’administration des entreprises de l’Université Lyon III où il a également enseigné.

Administrateur de la Fondation Jean Monnet, il a fait de nombreuses propositions sur l’Europe aux Présidents de la République successifs. Et il intervient régulièrement sur les plateaux de télévision. Notamment sur la chaine d’info en continue LCI pour défendre cette Europe dont il reconnait cependant les faiblesses et les erreurs. Mais pour proposer des solutions.

 

Un encadrement de la bureaucratie ?

 

Philo Décrypte va d’abord demander à Patrick Martin-Genier pourquoi l’Europe ne passionne pas les européens dont seule la moitié a voté aux dernières élections européennes. Mais aussi pourquoi les européens de plus euro-sceptiques ne font plus confiance en cette Europe dont ils estiment même qu’elle est l’origine des problèmes qu’ils vivent dans leur pays respectifs.

Parmi les principales questions qu’ils se posent, il y a d’abord celle de la bureaucratie jugée tentaculaire et de l’inflation des normes qui font de Bruxelles avec ses 60 000 fonctionnaires une citadelle administrative qui leur semble fonctionner en circuit fermé. D’autant que certains dénoncent une «idéologie» dont le principal objectif serait d’effacer les identités nationales.

Fantasme ou réalité ? Faut-il engager une simplification des normes ? Un encadrement de la bureaucratie européenne ? Les deux juridictions européennes doivent-elle être canalisées ? Ou au contraire leurs compétences étendues ?

 

Europe des Nations ou Fédéralisme ?

 

L’élargissement de cette Europe est également souvent contestée. Europe réunissant six pays en 1957 au moment de sa création : l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, le Luxembourg, les Pays Bas, la France. Et qui aujourd’hui compte 27 membres avec 9 pays dont la candidature a été officiellement acceptée par Bruxelles. Sans compter l’Ukraine.

D’où un ensemble auquel on reproche son manque de cohérence. D’abord sur le plan économique avec des pays comme la Bulgarie et la Croatie loin d’être au niveau de l’Europe des années 80, avant la chute du mur de Berlin. Mais aussi sur le plan politique : état de droit défaillant, corruption…

Une fragilité d’autant plus préoccupante que les grandes décisions doivent réunir non pas une majorité même qualifiée mais l’unanimité des 27. D’où le risque de paralysie.

Enfin dans cet esprit, tout le monde garde en mémoire l’interpellation du secrétaire d’Etat américain Henry Kissinger : «Europe ? Quel numéro de téléphone ?» qui souligne l’absence d’un leader reconnu pour incarner cet ensemble. Les deux têtes principales qui gouvernent  l’UE, Conseil européen et Commission européenne, n’ayant pas l’onction du suffrage universel direct. Même si le Parlement qui vote les lois et les budgets leur apporte une certaine légitimité contrôlant cette gouvernance.

Ces institutions doivent elles être réformées ? Dans quel sens ? Faut-il élire un président au suffrage universel direct ?

Et quelles leçons tirer des différentes crises qui ont secoués l’UE ? Grèce, Brexit, Covid, Ukraine… Sans oublier quelques scandales : lobbying et assistants parlementaires.

Faut-il envisager une Europe à deux vitesses ? Une Europe des nations ? Ou au contraire un vrai fédéralisme européen. Et jusqu’où élargir l’UE, jusqu’à Russie à terme ?

 

Déclin économique de l’Europe  ?

 

Autre interrogation économique, celle là. Alors que l’Europe et les Etats Unis avaient un produit intérieur but équivalent en 2010, aujourd’hui les américains ont un PNB presque deux fois supérieur à celui de l’Union Européenne, en quinze ans seulement alors que sur cette période trois nouveaux pays l’ont rejoint. Et, selon les experts, cet écart devrait continuer à se creuser dans les années à venir. Avec un différentiel de croissance significatif.

Du coup on peut s’interroger sur le rôle de l’Europe créée en partie autour de l’argument économique d’un marché commun capable de créer des solidarités pour peser face au reste du monde. Donc de stimuler le développement de ses membres. D’autant plus que les deux piliers de cette communauté, la France et l’Allemagne semblent de moins en moins complices avec des stratégies divergentes voire contradictoires.

Reste une question centrale au coeur de cette économie fragilisée : comment parvenir à une harmonie fiscale mais aussi sociale pour éviter une concurrence stérile.

Et faut-il réformer la PAC avec la perspective de l’arrivée de nouveaux pays dotés d’agricultures fortes et très concurrentielles ?

Une défense européenne possible ?

 

Enfin, principal argument des nationalistes, l’Europe est souvent accusée de ne pas défendre ses frontières. Devenant ainsi une terre d’immigration avec un million de demandeurs d’asile, l’année dernière, en hausse régulière, sans compter les clandestins. 

Alors faut-il renforcer les frontières extérieures ? Voire réformer Schengen ? Et adopter une stratégie migratoire plus verrouillée ? Et comment arriver à un accord entre les 27 membres de l’UE dont les objectifs sont souvent très différents notamment par leur position géographique ?

De plus cette Europe si contestée en Europe est-elle aujourd’hui capable de construire une défense commune mais aussi une industrie commune de l’armement ? Alors qu’une grande partie des pays européens sont sous protection américaine et que l’Angleterre a fait dissidence.

Même interrogation sur une politique étrangère qui a du mal a se dessiner. Alors que la guerre en Ukraine exige un consensus minimum face à la menace russe mais aussi à la pression chinoise. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. D’autant plus que l’Europe parle rarement d’une seule voix sur la scène internationale, faute d’une diplomatie cohérente et notamment d’un siège au Conseil de sécurité de l’ONU.

Mais faut-il étendre les compétences de l’UE dans cette sphère régalienne ? Et jusqu’où ?

 

De nombreuses questions qui seront posées à Patrick Martin-Genier. Et notamment cette question centrale à la veille des élections européennes du 9 juin 2024 : la montée des nationalistes est-elle inéluctable ? Et ne risque-t-elle pas d’affaiblir le projet européen, voire de faire exploser l’Union Européenne ?

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La bibliothèque du Collège Hôtel, situé 5 place Saint Paul, Lyon 5ème

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